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L’ANALYSE DE TEXTE
et
LE COMMENTAIRE PERSONNEL
Description de l’épreuve classique
Une telle épreuve d'analyse de texte comprend
généralement les trois parties suivantes :
- Vocabulaire (± 10 points)
- Compréhension du texte (± 30 points)
- Commentaire personnel (± 20 points)
I. VOCABULAIRE
| Dans cette partie, il s'agit d'expliquer en français
le sens de ± 3-4 expressions ou mots tirés du texte à analyser. |
| L'usage d'un dictionnaire bilingue ou unilingue est autorisé. |
| Tâchez de vous procurer (si ce n'est pas déjà fait) des dictionnaires
assez volumineux; c'est dans votre propre intérêt, car plus il y a de
mots dans vos dictionnaires, plus il y a de chances que vous trouviez les
termes à expliquer et ceux dont vous nécessitez la traduction et/ou l’explication
française pour comprendre éventuellement le sens du texte en général |
| Faites également attention au contexte des mots à
expliquer. Ne sautez pas sur le premier sens du mot que vous trouvez dans le
dictionnaire, mais regardez bien d'abord quel sens ce mot a dans votre
texte. |
| Par exemple: |
Quel est le sens du verbe sauter
dans les trois exemples que voici?
1. La maison a sauté.
.....................................................................
2. L'élève a sauté une ligne.
.....................................................................
3. Paul saute dans l'eau. .....................................................................
écrivez des phrases entières et en français
faites attention au contexte des mots à expliquer
II. COMPRÉHENSION DU TEXTE
| Cette partie se compose généralement de 2 - 4 questions
sur le texte. |
| Elle contrôle si vous avez bien compris le texte à
analyser. En effet les réponses aux questions se trouvent dans le texte.
Dans vos réponses, il faut donc avancer uniquement les éléments qui se
trouvent dans le texte. |
| Par exemple: |
Si une des questions posées était: Quels
sont les avantages de la publicité que le texte avance?, il faut
uniquement retenir les avantages décrits dans le texte. Vous n'avez pas le
droit d'en ajouter d'autres, même si vos arguments sont valables.
| Si vous devez coller au texte pour les idées à retenir, vous
ne devez pourtant pas coller au texte pour les mots de la réponse. Il
ne suffit pas de recopier tel quel le passage du texte qui contient la
réponse à la question, mais il faut essayer d'utiliser au maximum vos
propres termes. Un simple collage de phrases ou de parties de phrases
entraîne automatiquement une note insuffisante sur la question. |
| Il est évident que des termes techniques ou des
termes-clés ne doivent pas être remplacés. |
Par exemple:
des termes comme la publicité, le
travail à la chaîne, l'ordinateur, ... ne doivent pas être remplacés
collez au texte pour le sens
mais ne collez pas au texte pour les mots de vos réponses
III. COMMENTAIRE PERSONNEL
| Dans cette partie on demande votre avis personnel sur
une phrase ou une idée du texte, ou sur un problème en relation avec le
sujet du texte à analyser. |
| Il est évidemment déconseillé dans cette partie de se
limiter aux seules idées avancées éventuellement dans le texte. Il faut
en trouver également et surtout de votre cru. |
| Votre réponse doit être structurée
(donc pas désordonnée) et rédigée en phrases entières (donc pas de
style-télégramme ou d'énumération du modèle 1) ... 2) ... 3) ...).
Tâchez donc que vos différents arguments soient bien visibles et reliez-les
par de petites transitions (cf. cours sur la dissertation dialectique). |
| Pour bien faire ressortir la structure de votre réponse,
recourez à de petites expressions de transition pour
relier vos différents arguments ou vos différentes idées sur la question
posée; p.ex. Tout d’abord, .... Ensuite ...., En outre ...., De plus
.... , Finalement .... . |
| Votre commentaire personnel doit avoir un minimum de 150-200
mots. Rester en dessous de cette limite entraîne automatiquement une
note insuffisante. |
| Faites également attention aux sujets complexes, du
genre « Quelles sont les répercussions de XY sur l’homme
et sur la nature ? ». Tâchez donc de traiter les deux
aspects demandés (sur l’homme + sur la nature). N’en oubliez pas, sinon
vous risquez de n’avoir même pas la moitié des points attribués au
sujet du commentaire. |
| Répondre à côté de la question entraîne également une
note insuffisante, même si vous avez écrit 150 mots. |
écrivez des phrases entières
structurez clairement votre texte
écrivez (selon la classe) au moins 150-250 mots
Savoir lire et analyser
un texte d’information
et d’argumentation |
Un article de presse, un texte explicatif,
un extrait de livre transmettent des informations. Comment sont-elles
organisées, présentées? Le texte vise-t-il toujours à l’objectivité
ou cherche-t-il à influencer le lecteur?
Apprenez dans la suite à analyser la
structure du texte, les données et leur utilisation pour mettre en
évidence son caractère informatif ou explicatif.
Qu’est-ce qu’un texte d’information ou d’argumentation?
| Un bon texte d’information ou d’argumentation
apporte une réponse à une ou plusieurs questions posées en introduction. |
| Il développe ensuite des idées éclairées par des exemples
et aboutit à une conclusion en rapport avec le sujet traité. |
| Pour repérer les différentes idées développées, il faut
repérer les expressions-clés. Pour comprendre leur enchaînement,
il faut repérer les formules de transition et les mots de liaison. |
| Un bon texte d’argumentation devrait donc présenter la structure
suivante: |
INTRODUCTION |
de quoi va-t-on parler?
la thèse à prouver/ le problème à
décrire
|
DÉVELOPPEMENT
|
les différents arguments en faveur
(et/ou en défaveur) de la thèse
|
CONCLUSION |
que veut l’auteur que nous retenions?
|
| L’élève, qui en aura déjà fait, retrouvera ici le plan
de la dissertation. |
| Malheureusement tous les textes qui se présenteront à vous
ne seront pas aussi clairement structurés (c’est souvent le cas, quand vous
serez en présence d’un extrait tiré d’un ouvrage), mais il y a pourtant
un certain nombre de conseils pratiques qui vous aideront à
dégager la structure d’un texte et par conséquent à en comprendre les
idées. |
Comment aborder un texte d’argumentation?
Comprendre le sens des mots
| Les textes d’argumentation présentent souvent un nombre de
mots dont vous ignorez le sens. |
| Faut-il tout de suite chercher dans le dictionnaire le sens
des mots inconnus? Non! Lisez d’abord attentivement le texte en entier.
Peut-être le sens d’un mot inconnu deviendra-t-il clair par la suite. |
| Ne recherchez donc pas tout de suite le sens des mots
inconnus dans le dictionnaire, mais soulignez-les en passant d’un
trait ondulé. Après la première lecture contrôlez leur sens dans un
dictionnaire. |
| Rappelez-vous votre cours sur les dictionnaires et faites
attention, si le mot inconnu a plusieurs sens. Sachez trouver le sens
correct que le mot a dans votre texte. |
| Notez éventuellement l’explication
(ou un synonyme) du mot inconnu en marge du texte. Vous en
aurez peut-être besoin pour les réponses aux questions ou le résumé (cf.
plus loin) |
| Remarque: |
Si par hasard vous ne comprenez pas un
mot du titre (ou un mot clé du texte), il vaut
parfois mieux en chercher le sens tout de suite, sinon vous risquez de ne
pas comprendre de quoi le texte parle.
2. Voir la structure du texte
les paragraphes
| Un bon texte d’argumentation ne se présentera pas en bloc.
Mais l’auteur, pour faciliter la lecture et pour mettre en
évidence ses idées, le découpera en paragraphes. |
| Une telle division en paragraphes est une première aide
précieuse. En effet, si l’auteur le fait, il le fait pour montrer au
lecteur qu’il aborde une nouvelle partie de son argumentation ou bien
qu’il avance un nouvel argument. |
| Souvent (mais pas toujours) les premières lignes du
texte représentent une sorte d’introduction qui annonce le problème
que l’auteur entend débattre. |
| Et les dernières lignes constituent une sorte de conclusion
à laquelle l’auteur veut amener son lecteur. |
| Les autres paragraphes entre ces deux extrêmes
contiennent l’argumentation elle-même, le développement de
la pensée de l’auteur. |
les mots et formules de transition
| Au début des différents paragraphes ou à l’intérieur
des phrases un bon auteur sème certaines expressions qui soulignent
l’articulation de son argumentation. |
| Ainsi de petites expressions comme "de plus"
ou "en outre" etc. soulignent que l’auteur ajoute un
argument supplémentaire à son développement. Des expressions comme
"par contre" ou "mais" annoncent que l’auteur
va avancer un argument qui s’oppose au(x) précédent(s). Et des
expressions comme "donc" ou "par conséquent"
annoncent une conclusion. |
| Il y a beaucoup de telles petites formules de transition et
il serait impossible de les avancer toutes (cf. le tableau joint en annexe
à ce cours). Mais sachez qu’il est important de savoir les dénicher, de
les encadrer au cours de la 2e lecture, car ces
expressions soulignent l’enchaînement des idées, l’articulation du
texte, les étapes de l’argumentation. |
| Ces mots de liaison, ces formules de transition sont donc capitales
pour mieux saisir la structure du texte et d’en comprendre le sens. |
le titre
| Parfois, le titre de votre texte ou extrait permet
d’entrevoir la structure du texte avant la lecture même du
texte, surtout si le titre est clairement formulé. |
| Voyons quelques exemples: |
Un titre comme "Les trois étapes
de la révolution industrielle" vous indique déjà que dans la
suite il faudra savoir dégager ces trois étapes (et non deux ou quatre).
Le titre "Pour ou contre les micro-ordinateurs" annonce
clairement qu’il faut s’attendre à deux grandes parties au moins. Par
contre titre comme "Un fleuve de métal" ne vous aidera pas
beaucoup avant la lecture du texte et ne deviendra clair qu’après ...
le texte d’introduction
| Il en est de même du petit texte d’introduction (s’il
y en a). Un tel texte d’introduction de 2 à 3 lignes se trouve
généralement comme en-tête à des extraits tirés d’un ouvrage plus
vaste. |
| Ces textes d’introduction situent l’extrait par
rapport au reste de l’ouvrage et parfois, si vous avez de la chance, ils
constituent un petit résumé de l’extrait lui-même. Ils
permettent alors d’entrevoir la structure du texte qui va suivre. |
| Voici quelques exemples: |
A l’extrait "Les loisirs dans
la société industrielle" de Raymond Aron, les auteurs du manuel
scolaire ont ajouté le texte d’introduction suivant:
"Ce texte comporte à la fois l’analyse
des rapports entre les loisirs et la société industrielle et une
critique de l’industrie des loisirs".
Ce texte d’introduction annonce donc
clairement les deux grandes parties du texte qui va suivre. Cette aide est
d’autant plus précieuse que l’extrait en question compte une centaine
de lignes subdivisées en 6 paragraphes.
Avant l’extrait "Les
adolescents et le sport" de Guy Avanzini nous trouvons le texte
suivant:
"Loisir privilégié et moyen d’éducation
reconnu, la pratique du sport ne laisse pas de présenter des risques pour
l’adolescent".
Ce petit texte permet également d’entrevoir
dès le début les deux grandes articulations du texte qui va suivre et
vous met dès le départ sur la bonne piste.
3. Voir les idées du texte
Il ne suffit pourtant pas de rester au niveau
de l’articulation du texte. Il faut maintenant réussir à voir les
idées qui sont articulées. Par où faut-il voir pour y arriver?
A. le titre
| Un premier indicateur des idées à rechercher peut être le
titre (cf. 2.c). De même que le titre peut annoncer la structure du
texte, il peut évidemment annoncer, et cela bien plus souvent, le sujet
central du texte. |
| Le titre peut donc vous aider à ne pas rater l’idée
centrale (ou les idées capitales) du texte à analyser. |
B. le texte introducteur
| Les mêmes remarques valent pour le texte introducteur
(s’il y en a). De même qu’il peut annoncer la structure du texte, il
peut pointer dans la direction des idées qui seront développées dans le
texte qui suit et ainsi orienter votre esprit sur la bonne voie. (cf. exemples
sous 2. d). |
C. les idées essentielles dans les différentes parties du
texte
| Le dégagement de la structure du texte grâce aux
différents paragraphes et/ou les mots de liaison vous aura aidé à entrevoir
le cheminement de l’argumentation de l’auteur, c'est-à-dire les
différentes parties du texte. |
| Pendant une nouvelle lecture (i.e. la 3e lecture),
essayez pour chaque partie que vous aurez ainsi dégagée de retenir l’idée
principale ou les idées principales. Cette phase de l’analyse est la plus
difficile, car il faut être capable de savoir dégager l’essentiel
de l’accessoire, de dépouiller l’important du répétitif ou du
décoratif. Et pour y arriver, il n’y a malheureusement pas de formule
magique. Et c’est d’autant plus difficile qu’il n’y a pas deux
textes qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Ici c’est la maturité
de votre propre esprit critique, de votre logique, de votre savoir général qui
est décisive. |
| Mais retenez au moins ceci comme "tuyau".
Généralement un bon auteur qui essaie de convaincre son public essaie d’illustrer
un argument capital (une idée maîtresse) par un ou plusieurs exemples
concrets. L’idée essentielle que vous devrez dégager et retenir ne
se trouvera généralement donc pas dans ces exemples. Ces derniers font
partie du décoratif. En général, j’insiste. En effet, il y a également
des textes où l’idée essentielle est véhiculée directement par l’exemple
lui-même. |
| Vous voyez donc qu’il n’y a pas de formule idéale
pour savoir dégager l’idée maîtresse d’un texte et surtout d’un
passage du texte. On la voit ou on ne la voit pas. Cette faculté dépend
grandement de vos propres facultés. |
| Demandez-vous également pour chaque phrase
(ou parfois membre de phrase), si elle apporte une idée nouvelle ou non
par rapport à la précédente. |
| Un bon auteur essaiera également de résumer son idée forte
ou ses idées capitales par une ou des phrases particulièrement bien
formulées, c'est-à-dire capables de frapper le lecteur et d’amener son
ralliement aux thèses défendues par l’auteur du texte. Essayez de votre
mieux de repérer ces idées fortes, ces mots clés ou ces phrases
clés et soulignez-les d’un trait droit au cours de votre 3e
lecture. |
| Ayez également toujours en tête comment ces idées s’enchaînent
(énumération, opposition, explication, conséquence ...). Théoriquement
vous devrez déjà avoir repéré cela dans l’étape 2 ("Voir la
structure d’un texte"). Dans l’épreuve du plan suivi (cf. plus
loin) il ne suffit pas de rendre uniquement les idées, mais également leur
enchaînement logique. |
D. importance de l’auteur, de la date et du ton du texte
| Souvent pour faciliter la bonne compréhension du texte et
pour éviter des malentendus, il est utile de mieux connaître l’auteur.
Si par exemple on connaît ses idées au sujet de certains problèmes, on
saura dès le départ mieux comprendre son orientation. Par exemple, si
on sait que Robert Junck est un adversaire convaincu de l’énergie
nucléaire, on saura que dans un texte, il ne prendra jamais la défense des
partisans de l’énergie nucléaire. Si par hasard, vous auriez quand même
compris le texte de cette façon, il y a de fortes chances que vous vous soyez
trompés. |
| La date de parution d’un texte est également
importante dans certains cas. Il est évident qu’un texte écrit en 1970 sur
les dangers de guerre avancera d’autres points forts qu’un texte écrit en
1990. Il en est de même pour un texte traitant l’importance des
ordinateurs. |
| Et finalement il est peut être important de savoir tout
ceci, si l’auteur du texte choisit par hasard un ton ironique, qui
consiste justement à dire le contraire de ce qu’il pense effectivement.
C’est peut-être rare que vous tombiez sur un tel texte, mais soyez
attentifs à ce "piège", car il risque de vous mener sur
une fausse piste. En effet, si un auteur comme Robert Junck écrivait à
la fin d’un texte une phrase comme: "Par tout ce que vous venez de
lire, vous comprendrez donc que l’énergie nucléaire est une belle
invention", il faut être capable d’y voir l’ironie de l’auteur,
sinon on aboutirait à une fausse conclusion et par là à une analyse
erronée du texte ... |
Méthode pratique
pour aborder
l’analyse d’un texte d’argumentation
Première lecture
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| Essayez de capter un maximum du sens du texte |
| Donnez beaucoup de temps à cette première lecture |
| Soulignez tout au plus au passage les termes inconnus
d’un trait ondulé |
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Deuxième lecture
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| Cherchez le sens des mots inconnus dans un
dictionnaire |
et notez éventuellement un synonyme
ou une explication en marge du texte
| Encadrez les formules de transition, d’articulation |
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Troisième lecture
|
| Dégagez la ou les idées essentielles dans les
différentes parties |
en les soulignant d’un trait droit
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